Unsettling Archaeology
https://doi.org/10.51270/44.1.1Abstract
In this introduction to the special issue, we examine some of the ways that settler colonialism permeates archaeology in Canada and argue for unsettling approaches to archaeology. Archaeology is a product of and remains a tool for settler colonialism, often oppressing both people of the past and people in the present, especially Indigenous People, Black People, People of Colour, and LGBTQ2S+ community members. We call for unsettling research paradigms, which aim to disrupt the settler colonial foundations that continue to permeate archaeological work and ensure that it benefits only a select few. Unsettling approaches target not only the work we do as archaeologists, but also the structures our work operates through, including universities, museums, different levels of government, and heritage policy and legislation governing private sector archaeology. They require us to acknowledge and confront our relationships to settler colonialism and the ways we participate in it, in all aspects of our lives. Unsettling paradigms play out differently within each project and for each participant, depending on individuals’ unique relationships to settler colonialism, their own experiences, and the context. As illustrated in the papers in this special issue, they encompass themes of truth, listening, learning, feeling, relinquishing control, and building strong futures. To move towards an archaeology that is anti-colonial, anti-racist, and anti-mysogynist, we must address the deeply embedded colonialism, racism, and misogyny in Canadian settler colonial structures and society. We must start by addressing them within ourselves and the institutions that govern and support our work. Because the unequal power relations within archaeology are so entrenched and pervasive, change may come slowly. It will involve long-term commitment to an ongoing cycle of learning, feeling (particularly when we feel uncomfortable), questioning, and most importantly, acting.
Résumé
Dans cette introduction à ce numéro spécial, nous examinons certaines des façons dont la colonie de peuplement imprègne l’archéologie au Canada et nous en appelons à une déstabilisation des approches typique dans le milieu de l’archéologie. L’archéologie est un produit et demeure un outil du colonialisme de peuplement opprimant à la fois les gens du passé et les gens du présent, en particulier les peuples autochtones, les Noirs, les gens de couleur et les membres de la communauté LGBTQ2S+. Nous réclamons des paradigmes de recherche déstabilisants qui visent à perturber les fondations de la colonie de peuplement, une fondation qui continue d’imprégner le travail archéologique, et à faire en sorte que celui-ci ne profite qu’à quelques privilégiés. Ces approches déstabilisantes ne visent pas seulement le travail que nous faisons en tant qu’archéologues, mais aussi les structures par lesquelles notre travail fonctionne, notamment les universités, les musées, les différents niveaux de gouvernement, ainsi que la politique du patrimoine et la législation régissant l’archéologie du secteur privé. Elles nous obligent à reconnaître et à confronter nos relations avec la colonie de peuplement et les façons dont nous y participons, dans tous les aspects de notre vie. Les paradigmes déstabilisants varient au sein de chaque projet et pour chaque participant, en fonction des relations uniques des individus avec la colonie de peuplement, de leurs propres expériences et du contexte. Comme l’illustrent les articles de ce numéro spécial, elles englobent les thèmes de la vérité, de l’écoute, de l’apprentissage, des sentiments, de l’abandon du contrôle et de la construction d’un avenir solide. Pour évoluer vers une archéologie anticoloniale, antiraciste et anti-misogyne, nous devons répondre au colonialisme, au racisme et à la misogynie qui sont profondément ancrés dans les structures coloniales et dans la société canadienne. Nous devons commencer par les aborder en nous-mêmes et au sein des institutions qui gouvernent et soutiennent notre travail. Puisque les relations inégales de pouvoir au sein de l’archéologie sont tellement ancrées et omniprésentes, le changement se fera lentement. Il impliquera un engagement à long terme dans un cycle continu d’apprentissage, de sentiment (en particulier lorsque nous nous sentons mal à l’aise), de remise en question et, surtout, d’action.
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Le Journal canadien d'archéologie est publiée de l'Association canadienne d'archéologie.
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ISSN: 0705–2006 | ISSN: 2816-2293 (online)