Journal canadien d'archéologie volume 32, numéro 2
Notes du rédacteur
Articles
Chez les sociétés Iroquoiennes du nord, les relations sociales et politiques sont principalement construites et entretenues par l’entremise des liens de parenté. Pour expliquer les changements organisationnels qui sont observés archéologiquement, on fait souvent appel à la terminologie des liens de parenté. Par contre, si on utilise des modèles de liens de parenté iroquoiens trop généralisés pour expliquer le registre archéologique, on risque de masquer la nature variable et contingente des relations sociales telles qu’elles existaient en pratique. Dans cet article, je vais discuter la construction historique des liens de parenté iroquoiens en anthropologie culturelle et comment les modèles résultants ont été appliqués par les archéologues. Je vais aussi explorer comment les termes matrilinéaire et clan ont été utilisés pour décrire l’organisation ménagère et villageoise et alternativement, je suggère comment les relations basées sur les liens de parenté pourraient être plus efficacement employées (et non employées) dans les interprétations archéologiques.
Pour comprendre les grands modes de développement culturel sur la côte nord-ouest du Canada, des études portant sur la variabilité locale sont nécessaires. Cet article s’appuie sur des données ethnographiques et archéologiques dans le but d’examiner les stratégies changeantes d’exploitation de ressources marines au sein d’une région: la Baie de Barkley, située à l’ouest de l’Île de Vancouver. Nous présentons les résultats de fouilles faites à trois sites villageois, en se concentrant principalement sur le site Ts’ishaa (DfSi–16 et –17). Ces grandes communautés villageoises se sont développées sur une base économique caractérisée par un large éventail de ressources marines. Cependant, le saumon n’a joué qu’un rôle relativement secondaire d’un point de vue économique jusqu’au stage final de la précolonisation (ca. 750 à 300 cal AA) où son rôle devint beaucoup plus important. Divers éléments de preuve suggèrent que ce changement reflète une modification d’usage des ressources et d’accès territorial dans la Baie de Barkley, au fur et à mesure que les groupes locaux se fusionnèrent et adoptèrent un modèle saisonnier de mobilité.
Un petit assemblage d’ossements de bison provenant des composantes paléoindiennes (10,700 à 9500 AA) du site Charlie Lake Cave, Colombie-Britannique, est dominé par des éléments des membres inférieurs et moyens. Les fréquences d’éléments squelettiques ne sont pas typiques d’un site de tuerie. L’assemblage lithique, l’absence d’indice de feu, et le ratio entre les fragments de diaphyses d’os longs et les épiphyses suggèrent que l’assemblage n’est ni le produit d’un site résidentiel, ni celui d’une aire de boucherie spécialisée. Nous proposons que cet assemblage reflète l’entreposage de membres de bison gelés dans une série de caches à viande, probablement localisées dans une petite cave, difficilement accessible aux charognards.
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ISSN: 0705–2006 | ISSN: 2816-2293 (online)