Journal canadien d'archéologie volume 34, numéro 1
Notes du rédacteur
Articles
Les aînés inuit de la côte ouest de la baie d’Hudson se souviennent du passé pour servir le présent. Cet article décrit un projet de cartographie et d’histoire orale regroupant les connaissances qu’ont les aînés des personnes, des lieux, des sites et des ressources de leur immense territoire traditionnel. Nous discuterons de la manière dont les aînés entendent ce travail dans le cadre de la <em>Qaujimajatuqangiit</em> (savoir inuit) et de la façon dont leurs conceptions contribuent concrètement à donner forme à ce projet et à l’orienter. Nous explorerons la manière dont les aînés utilisent leurs connaissances pour inspirer et animer les découvertes archéologiques du projet. Ces considérations d’ensemble se focalisent sur les tentatives de créer des liens entre un traiteur inuit d’autrefois du nom d’Ullebuk (Ouligbuk) et des vestiges archéologiques découverts près d’Arviat, au Nunavut. Enfin, nous évoquerons la manière dont ce travail des aînés est axé sur l’objectif de servir leur communauté, en particulier les jeunes inuit, dont la population croît rapidement.
Au cours des 8,000 dernières années de la préhistoire sur la côte sud-ouest de la Colombie-Britannique il y a eu une transition technologique des assemblages, initialement composés principalement d’outils de pierre taillée, vers des assemblages composés de pierre polie, d’os et d’andouiller. Dans cette étude, nous combinons les données produites par les firmes archéologiques avec des sources académiques et des rapports provinciaux archivés, pour évaluer la nature et la chronologie de cette transition. Les conceptions actuelles d’une transition uniforme et progressive d’assemblages dominés par la pierre taillée vers les assemblages dominés par la pierre polie sont inexactes. La transition se produit vers 4850 cal B.P. comme le suggèrent Moss et al. (2007).
Les enfants constituaient une partie importante de toutes les populations du passé, mais ils sont encore souvent négligés par la recherche archéologique. Les raisons de cette absence tiennent à des obstacles à la fois conceptuels et pratiques : la transposition au présent de la conception euro-américaine des enfants, vus comme dépendants et passifs, et la difficulté d’identifier clairement les signatures archéologiques associées aux enfants—en particulier dans les contextes préhistoriques. Dans cet article, je me concentre sur l’archéologie de la région de la Côte Nord-Ouest, où l’on ne trouve que des récits ethnographiques limités concernant les enfants, et quasiment aucune mention d’eux dans les rapports archéologiques. Après avoir exposé les facteurs qui contribuent à rendre les enfants invisibles dans l’interprétation archéologique en général, j’avance que rien ne justifie le présupposé que les enfants de la Côte Nord-Ouest d’autrefois aient été improductifs. Je présente des recherches archéologiques et ethno-archéologiques—menées sur la Côte Nord-Ouest et dans d’autres régions—susceptibles d’indiquer la voie à l’avenir pour des analyses de la vie des enfants de la Côte Nord-Ouest dans le passé. Il est possible, en particulier, d’utiliser des modèles de cueillette et des analyses fauniques pour refléter les stratégies de subsistance propres aux enfants.
En 1975, une inscription pictographique attribuable à Simon Fraser a été découverte au lac Stuart, Colombie-Britannique. Deux archéologues de Parcs Canada ont pris une photo du site de l’inscription. Les vestiges visibles étaient irréfutables, mais l’on ne pouvait déterminer avec précision ce qui avait été inscrit sur la paroi rocheuse. Un logiciel récent ayant pour nom DStretch, conçu spécialement pour analyser les images numériques d’art rupestre, a été utilisé pour préciser l’inscription. L’analyse a permis d’améliorer grandement les détails qui subsistaient de l’inscription. Cet article fait l’analyse de plusieurs sources de données qui pourraient être liées à l’un des explorateurs les plus célèbres de l’époque de la traite des fourrures au Canada.
Comptes-rendus
À propos du Journal | Équipe de rédaction | Directives aux auteurs | Pour nous contacter
Le Journal canadien d'archéologie est publiée de l'Association canadienne d'archéologie.
Aspen Woods Postal Outlet, Box 15075
Calgary, Alberta T3H 0N8
ISSN: 0705–2006 | ISSN: 2816-2293 (online)