Journal canadien d'archéologie volume 39, numéro 1
Articles
Donald H. Holly, Christopher B. Wolff, John C. Erwin
Les recherches archéologiques effectuées dans la région de Trinity Bay à Terre-Neuve ont démontré que les Béothuks occupaient ce territoire avant l’arrivée des pêcheurs européens au 16e siècle. Malgré un déclin marqué de la présence des Béothuks au fil du temps, leur occupation de cette région s’est poursuivie pendant plus d’un siècle après les premiers contacts. Éventuellement les Béothuk furent forcés d’abandonner cette région. Cet article discute cette transition à Stock Cove, un site archéologique comportant une occupation préhistorique, ainsi qu’un possible campement Béothuk durant la période historique. Les fouilles effectuées sur le site de Stock Cove permettent d’attester de l’importance de cette région pour les Béothuk, ainsi que leurs ancêtres, et de ce qui fut perdu suite à l’abandon du territoire.
Michael W. Spence, Jim Wilson
Le site Lafarge consiste exclusivement du cadavre enterré d’un jeune adulte. Chacune des quatre pointes de projectiles trouvées avec le squelette peuvent être associées à des lésions traumatiques dans ses os, démontrant qu’il avait été heurté par les quatre projectiles venant de derrière lui. Deux côtes étaient aussi gravemente fracturées et il y a des coupures de scalpation sur l’os frontal et l’os temporal gauche. Les formes et matériaux des pointes suggèrent que les assaillants étaient de Princess Point ou des individus ayant vécu tôt durant la période de Glen Meyer, mais l’identité de la victime est inconnue. La scalpation indique qu’il devait faire partie d’une communauté différente, mais il n’y a aucune raison pour assumer que cette communauté était lointaine ou culturellement distincte de celle de ses assaillants. L’endroit isolé du site d’enfouissement est un première évidence de la peur des esprits de ceux tués en combat.
Les sites McDonald et Droulers, situés dans la région du Haut-Saint-Laurent, correspondent à des établissements villageois des Iroquoiens du Saint-Laurent occupés au cours du quinzième siècle de notre ère. Les collections de ces deux sites comportent un ensemble de 11 pointes en os de forme cylindrique à tige creuse, dont l’extrémité distale est biseautée et dont la base est concave. Une comparaison interrégionale des assemblages d’objets en os iroquoiens permet d’y voir un type de pointe qui, sans leur être totalement exclusif, semble néanmoins caractéristique des Iroquoiens du Saint-Laurent, tandis que la variante à base droite est plus fréquente chez les Hurons ou les Proto-Hurons.
Gwyn LANGEMANN, Sheila Greaves
Cet article examine les premières recherches archéologiques du parc national de Banff et le rôle important d’un site de fosse de maison au terrain de golf Banff Springs. Lorsque les montagnes Rocheuses aient été originalement peuplées, Banff fut un centre d’activités scientifiques qui incluent l’archéologie. Premiers parmi les collectionneurs amateurs à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle se retrouvent Bill Peyto, guide et gardien, et Norman Bethune Sanson, conservateur du Musée du Parc Banff. L’archéologue professionnel Harlan I. Smith vint à Banff en 1913 du Musée commémoratif Victoria à Ottawa pour rétablir l’ordre aux collections du Musée du Parc Banff. Tous les trois furent impliqués à tenir compte du site de fosse de maison, les premiers travaux archéologiques en Alberta. Ceci abouti au premier site archéologique étant formellement protégé au Canada. Quoique les archéologues ont, depuis, découvert des sites de fosses de maisons dans d’autre part du Parc national de Banff, ils sont inconnus ailleurs dans la province et dans les montagnes Rocheuses. Sans le record historique, les archéologues modernes n’auraient pas été au courant d’un site significatif qui fut ultimement détruit, bien qu’il soit dans une zone protégée.
Cet article présente trois typologies de lames d’haches de pierre de la Colombie Britannique basées sur la morphologie, la minéralogie, et l’affiliation historique culturelle. Ces typologies aideraient les archéologues à classifier les lames d’haches et à comprendre leurs modes de distribution régionales. Cette étude comprend un grand nombre d’échantillons de lames d’haches (n = 1,374) provenant de plus de 139 sites archéologiques à travers la Colombie Britannique. L’identification minéralogique des lames d’haches a été entreprise en utilisant la spectrométrie proche infrarouge (NIR). La technique de production des lames d’haches s’est révélée étroitement associée à la matière première utilisée. Les résultats ne soutiennent pas les descriptions établies des changements de morphologies des lames d’haches au fil du temps. De manière inattendue, le plateau canadien a fourni la meilleure preuve de l’utilisation d’un type spécial de très grandes lames d’haches de néphrite/jade comme biens de prestige. Les résultats présentés ici ne soutiennent pas les descriptions déjà établies dans les changements de la morphologie celte à travers le temps. L’abondance des lames d’haches s’est révélée de varier considérablement au cours des dernières 3,500 années dans la région de la mer des Salish, avec un manque notable de lames d’haches contemporain au dépeuplement de la région de la mi-Frasier datant d’il y a 1000 ans. Cette preuve souligne l’importance d’une gamme d’analyse appropriée pour l’interprétation des patrons locaux de changements culturels.
Comptes-rendus
À propos du Journal | Équipe de rédaction | Directives aux auteurs | Pour nous contacter
Le Journal canadien d'archéologie est publiée de l'Association canadienne d'archéologie.
Aspen Woods Postal Outlet, Box 15075
Calgary, Alberta T3H 0N8
ISSN: 0705–2006 | ISSN: 2816-2293 (online)