Journal canadien d'archéologie volume 43, numéro 2 • 2019
Articles
Barry C. Gaulton, Bryn Tapper, Duncan Williams, Donna Teasdale
Des petits pétroglyphes, couverts de lichen et gravés sur une paroi rocheuse à la périphérie de la petite communauté d’Upper Island Cove (UIC) à Terre-Neuve, sont connus par les habitants locaux depuis au moins 75 ans. Les glyphes incluent des figures anthropomorphiques et zoomorphiques, ainsi qu’un texte en alphabet latin. Les techniques de photogrammétrie et l’imagerie par la transformation de la réflectance ont été utilisées pour documenter les inscriptions et pour analyser la séquence de création. Les comparaisons sur la base du style avec d’autres pétroglyphes situés dans la région nord-est de l’Amérique du Nord semblent placer les exemples d’UIC au centre d’une tradition culturelle algonquienne. En ce qui concerne la date, les glyphes semblent provenir de la période historique, mais une date exacte ainsi que l’identité du créateur sont encore inconnus. Cependant, la date est moins importante que l’attribution culturelle: ils représentent les premiers pétroglyphes connus sur l’île de Terre-Neuve.
Le concept de coalescence communautaire implique le rassemblement de groupes sociaux auparavant distincts. Ce concept permet une meilleure compréhension du développement des communautés iroquoises durant la période sylvicole supérieure du sud de l’Ontario. Cette approche conceptuelle dominante a été appliquée à l’analyse de la formation du plan du village Tillsonburg (AfHe-38). Cependant, d’autres approches en lien avec la contemporanéité des régions villageoises ou des demeures ont été prises en compte. Le village, qui date de la fin du quatorzième au début du quinzième siècle (1350–1420 ap. J.-C.), est situé à Tillsonburg, en Ontario. Cet article explore le plan communautaire particulièrement vaste et dispersé du village à travers une analyse intra-site des vases en céramique et des attributs des maisons longues. Ces caractéristiques constituent des indicateurs indispensables permettant une meilleure compréhension des facettes sociales, organisationnelles et temporelles d’une telle communauté. D’ailleurs, des analyses statistiques et spatiales favorisent une exploration des structures spatiales dans leurs contextes associés. Les données suggèrent que les occupants de Tillsonburg expérimentaient avec des processus d’unification communautaire; au travers d’interactions de groupes vivant ensemble dans un même établissement, tout en demeurant socialement et spatialement distinct au sein de la grande communauté villageoise.
Amy B. Scott, Mattia Fonzo
Cette étude compare l’acidité du sol et la préservation des squelettes à la forteresse de Louisbourg au XVIIIe siècle. L’acidité du sol de 60 sépultures individuelles a été mesurée à l’aide du test Rapitest (1612) de marque Lusterleaf. De plus, les chercheurs ont noté l’état de préservation du squelette, la présence d’un cercueil et la profondeur d’enfouissement de chacune des sépultures. Les niveaux de pH mesurés variaient de 4,5 (acide) à 7,5 (alcalin). Comme on pouvait s’y attendre, il existe une nette corrélation entre une meilleure préservation du squelette et un pH plutôt neutre. Le traitement mortuaire et la profondeur d’enfouissement présentaient eux aussi une corrélation avec le pH du sol : le sol des sépultures où l’on retrouve un cercueil ainsi que celui des sépultures enfouies à une plus grande profondeur étaient caractérisés par une acidité accrue. La variabilité du pH est sans doute partiellement attribuable à l’emplacement de ces sépultures par rapport aux caractéristiques des homesteads et des fours à chaux désaffectés. Les résultats de cette étude soulignent la nécessité de prendre en compte l’utilisation antérieure du site et les pratiques funéraires lors de l’évaluation de la conservation différentielle du squelette dans les ensembles de cimetières complexes.
Résumé.L’étude archéologique de la vie africaine dans le Nouveau Monde européen a été au coeur des préoccupations de l’archéologie historique depuis des décennies. Les archéologues canadiens, à l’exception d’un certain nombre en Nouvelle-Écosse, n’ont généralement pas poursuivi cette ligne de recherche. Cet article présente un survol historique de l’archéologie de la diaspora africaine, donne un aperçu des travaux entrepris en Nouvelle-Écosse et présente trois sujets susceptibles d’être approfondis au Canada Africain.
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ISSN: 0705–2006 | ISSN: 2816-2293 (online)