Journal canadien d'archéologie volume 9, numéro 1
Articles
Le site Niska (Dk Nu 3) se trouve dans le sud-ouest de la Saskatchewan, à mi-chemin entre les villages de Ponteix et d'Aneroid. Les travaux de culture et l'érosion due au vent ont amené la découverte ici d'un élément paléoindien important. Un certain nombre d'artéfacts appartenant de toute évidence au complexe Cody furent recueuillis ici-même dans les années 1970 et au début des années 1980 par Henri Liboiron, un archéologue de la région. Ces outils comprenaient deux pointes de projectiles à cannelure, quatre couteaux Cody, et plusieurs racloirs (dont certains avec éperons latéraux). L'examen du site à cet endroit par le Conseil de la Recherche de la Saskatchewan en 1982 a mené à l'identification de zones demeurées intactes qui témoignent d'une occupation paléoindienne. Puisque ces restes archéologiques semblaient d'une importance considérable, et comme ils couraient le risque d'être perturbés par les cultures et l'érosion éolienne qu'on associe aux travaux dans les champs, nous avons ici procédé à des fouilles sur petite échelle en mai 1983. Deux aires comprenant des restes paléoindiens d'occupation in situ furent ainsi exposés. Ces restes étaient ensuite situés dans un paléosol bien défini, à l'intérieur des zones de sédiments sablonneux. On a retrouvé au cours des fouilles trois pointes de projectile et six racloirs, une combinaison d'uniface perçoir/concave et beaucoup de débitage. Comme dans le cas des outils, le débitage est fait de matériel silicieux à petit grain incluant de la calcédoine brune (silex de Knife River), de la porcellanite ct du jaspe. Les restes fauniques étaient nombreux, quoique fragmentaires; cet état résultant du bris occasionné délibérément par les occupants du site, suivi de la détérioration causée par le temps. Ces restes, qui purent être identifiés à l'espèce, s'avérèrent tous de bison. Un des blocs de fouille a révélé une zone d'habitation bien définie, centrée sur une concentration de fragments osseux calcinés qu'on croit être l'emplacement d'un foyer. On retrouve une aire de débitage sur le coté nord du foyer alors qu'un racloir, un fragment d'emmanchement de pointe et plusieurs fragments osseux intacts au sud du foyer suggèrent la tenue d'autres activités à cet endroit. La zone d'habitation est parsemée de petites taches et de particules plus grandes de peinture rouge. Les ossements recueuillis dans ce bloc de fouille ont révélé la date de 7,165 A.A. alors qu'un échantillon du paléosol indique 7,000 A.A. On croit que ces dates sont trop récentes d'au moins un millénaire. Bien que la collection du site Niska semble appartenir à la tradition Scottsbluff, le style de ses pointes de jet le rend différent des complexes tels que ceux de Cody et de Little Gem. Il reste maintenant à éclaircir la datation de cet élément paléoindien et le lien culturel qui le relie aux autres complexes de la tradition Scottsbluff.
L'étude de l'organisation sociale au cours de la préhistoire a beaucoup à tirer de la recherche archéologique sur la famille. Cet article compare les données sur l'habitation d'un site préhistorique et celles de deux sites historiques Tsimshian du Canyon de Kitselas en Colombie-Britannique. On démontre que la dimension des habitations est directement liée à la grandeur de la famille. Les sites historiques présentent un échantillonage de variabilité sur la plan de la dimension des habitations et de leur construction qui correspond au modèle ethnographique Tsimshian des groupes constitués classés. Le site préhistorique, qui date d'environ 3000 BP, se caracterise par l'homogénéité qui existe entre la dimension des habitations et leur construction. Ceci correspond à une structure sociale égalitaire.
Les trois grandes conclusions du document sont les suivantes: la fiabilité de la datation au collagène osseux par rapport à la méthode utilisant le charbon de bois dépend de l'enlèvement de la totalité des carbonates inorganiques en laboratoire; il semble exister une variable géographique liée à l'extraction des vieux carbonates, puisque les dates obtenues au collagène ont été comparables à celles obtenues au charbon de bois au site McIvor, mais non au site Nodwell, bien qu'on ait utilisé la même technique d'extraction du collagène en laboratoire; les intervalles calibrés obtenus par l'observation des anneaux de croissance d'arbres d'’ge connu semblent représenter une structuration plus réaliste du temps archéologique que des dates moyennes avec un écart-type d'une unité.
Les extinctions périodiques des populations humaines de Terre-Neuve sont bien
documentées par les archéologues. Dans cet article, les extinctions sont examinées par rapport à la nature et la quantité des ressources fauniques disponibles aux
peuples préhistoriques. Les espèces principales de proie, soit marine soit terrestre,
sont peu nombreux, et, à cause de leurs habitudes de migration, disponibles par
intervalles. Sous les conditions normales, le groupe humain pourrait se profiter de
leur présence et la population s’augmenterait. Neanmoins, une interruption du
cycle annuel normal, même une interruption de courte durée qui implique une
seule espèce faunique, peut mettre sur tension une population humaine. Dans le
système écologique simple de Terre-Neuve, c’est possible que la manque de
ressources alternatives a contribué aux extinctions notées des groupes humains.
En question sont les conclusions de Morrison en ce qui concerne la technologie Julian. Quoiqu'il refute la distinction, la cohérence et l'unique qualité de la technologie Julian, ses interprétations de l'assemblage indiquent que les données possèdent les mêmes qualités qu'il dénis.
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